Quand les palombes passent

Composé à Biers Bordes le 29 Décembre 1975 à l’issue de la chasse à la palombe dans les cols Pyrénéens

Dans les bois couronnés d’un reste de verdure,
D’un feuillage jauni, sur ces gazons épars,
J’aime ces beaux jours endeuillant la nature,
Quand les palombes passent ; absorbant nos regards.

On est là, bien postés, cela depuis l’aurore,
Le fusil bien armé et scrutant l’horizon,
Bravant cet air froid que je ressens encore,
Ce vent qui nous vient de ce noir aquilon.

Du fond de la vallée, un rapide vol passe,
Il vogue, affairé, vers un ciel plus clément,
Nos tristes regards suivent encore la trace,
Vers l’horizon obscur de ces jours déclinants.

Puis le soir s’est fini, tout se fait, tout s’efface,
Seule au fond du ciel, une constellation
Irradiant nos yeux qui ne voient dans l’espace
Qu’un souvenir hanté par cette migration.

De ces instants perdus un souvenir me grise
Et la tiédeur du soir, sous ce beau ciel sans voile
Tout en gardant l’espoir, dans ces heures exquises,
D’y revenir un jour voir briller les étoiles.

E nou-m soubre pas mès d’aquères blues coumes
Sounqu’u cla soubeni det beroy téms passat
Oùn troubabi pertout la halhe dé tendrésse
Qui hè lusi aù co la sancère amistat.

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