Ah! Que l'amour est agréable

Ah ! que l'amour est agréable,
Quand on sait bien le ménager !
J'aime l'amour et la tendresse,
J'aime la joie.
J'aime le cœur de ma maîtresse,
Quand je la vois.

Par un beau jour elle est partie,
Je ne sais où elle est allée.
J'ai parcouru toute la ville,
Pour la chercher,
Je l'ai trouvée dans sa chambrette,
Seule à pleurer.

Tout doucement m'approchant d'elle,
Lui racontant mille tourments,
Lui demandant son cœur en gage,
Pour un moment :
-« Vous ne l'aurez qu'en mariage,
Pas autrement ! »

En mariage, ô ma mignonne,
En mariage, n'en parlons pas !
Quoique tu sois jeune et jolie,
Je ne dis pas !
Mais tu n'es pas fille assez riche,
Voilà pourquoi !

Demain matin je pars aux Indes,
Ma mignonnette y viendras-tu ?
-Oh que non, non, répondit-elle
-Je n'irai pas,
Car tout garçon qui part aux Indes,
N'en revient pas.

Quand le garçon fut dans les Indes,
Tomba malade prêt à mourir ;
-Apportez-moi sur cette table
Du papier blanc,
C'est pour écrire à ma maîtresse,
Et mes parents.

Quand la belle reçut la lettre,
Grand mal au coeur lui est arrivé.
-Que le Bon Dieu lui fasse grâce,
De revenir !
Et nous nous marierons ensemble,
A l'avenir !

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