Le forgeron de la paix

(L Delormel et G Villemer, Tac-Coen)

Dans un village ou minuit sonne, un forgeron forge du fer,
Près du noir brasier qui rayonne, son marteau s’élève en l’air,
Il tombe de sa main velue, s’accompagnant d’une chanson,
En forgeant un soc de charrue, pour une prochaine moisson.

Refrain :
C’est pour la paix dit-il que je travaille,
Loin des canons je vis en liberté,
Je façonne l’acier qui sert pour les semailles,
Je ne forge du fer que pour l’humanité.

Soudain par la porte qui s’ouvre, entre une femme au teint bronzé,
Sous le long manteau qui la couvre, elle tient un glaive brisé,
Sa poitrine toute sanglante, l’homme alors fronçant les sourcils,
Lui dit avec grande éprouvante, femme que viens-tu faire ici ?

Moi lui répondis l’étrangère, dans les sillons je mets du sang,
Reconnais-moi je suis la guerre et forge mon sabre à l’instant,
Le forgeron saisit la lame, et la broyant sous ses outils,
Lui dit, oh sois maudite femme, toi qui un jour m’a pris mon fils

C’est pour la paix dit-il que je travaille
Loin des canons, je vis en liberté,
Qu’a jamais soit maudits les engins de bataille,
Je ne forge du fer que pour la liberté.

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