La pâtre des Pyrénées

(Composé en captivité à Ratzberk en Allemagne le 14 avril 1943 par Edouard Daspet ; Musique d'H. Maurel)

Petit enfant quittant ma mère, je courais sur les fiers rochers,
Les yeux éblouis de lumière pour admirer les Pyrénées,
Et quand le soir toutes teintées de rose elles souriaient aux belles vallées,
Sentant en moi de douces choses, timidement j'aimais chanter.

Arrepic :
Pyrénées, ô mes montagnes, j'aimerai toujours vos pics orageux.
Loin la plaine, triste campagne, qui n'a pas vos sommets neigeux.
S'il fallait que je vous quitte, Pyrénées ô mes amours,
Je crois bien que sans vos sites je ne vivrais pas un jour.

De mes montagnes je suis le maître car je suis devenu berger,
A moi les forêts et les crêtes et les pelouses et les halliers,
La sève des arbres ruisselle dans les veines et j'ai la force des grands rochers,
Bien loin de moi toutes mes peines, je suis heureux, je veux chanter.

Si vous allez à la montagne vous trouverez le vieux berger,
Il n'a jamais eu de compagne, mais ses moutons et ses glaciers,
Le soir tout seul dans sa pauvre cabane, où arrive la voix des rochers,
Il dit pour lui et ses montagnes ce cher refrain toujours aimé.


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