Sous les roses

Dans un sentier tout rempli de fraîcheur
J’aurais voulu la regarder sans trêve ;
Quand je la vis seule au milieu des fleurs
Elle m’apparut comme un doux rêve.
Des guirlandes tressaient ses blonds cheveux
Et dans ses mains quelques fleurs demi closes,
C’était un ange descendu des cieux
Sous les roses.

Un jour enfin elle vint près de moi
En me disant de sa voix si charmante
Je veux t’aimer, je n’aimerai que toi,
Et je sentis ses lèvres frémissantes
Baiser mon front ; alors depuis ce jour,
La joie revint sur mes lèvres moroses
Et nous allions abriter nos amours
Sous les roses.

Mais le ciel fut jaloux de ce bonheur
Il m’enleva ma douce bien aimée,
Me laissant seul, seul avec ma douleur
Ne laissant rien de ma reine adorée.
Elle est partie, sous l’aile de la mort,
Parmi les anges, au ciel, elle repose.
Pourquoi vivrai-je, hélas, puisqu’elle dort
Sous les roses.

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