(J. Hélian)
Le volet d'une maisonnette, claque joyeux sous son auvent, soleil levant,
Le son pimpant d'une clochette, sonne la messe du couvent , soleil levant,
Le lapin sort de sa tanière, dresse l'oreill' au fil du vent, soleil levant,
Vers la chanson d'une bergère, qui fait sortir ses moutons blancs, soleil levant,
Sur le toit deux pigeons roucoulent, dans un premier rayon d'argent,
Le coq fringant secoue ses poules, Ah ! Que l'amour est exigeant, soleil levant,
Le petit chat fait sa toilette, laissons Toinett' en fair' autant, soleil levant,
Pour qu'ell' éveille, la coquette, la volupté de son amant, soleil levant,
Un' deux ce pas bancal, c'est l'arroseur municipal
Un' deux, ce vieux grelot, c'est le facteur sur son vélo
Un' deux ces longs efforts, c'est mon voisin qui fait du sport
Un' deux, ces doux frissons, d'un coupl' heureux c'est la chanson
Et le jour passe comm' un rêv', bientôt s'achève la chanson
Et le jour passe comm' un rêv', un rêve, ce n'est jamais long
Le volet d'une maisonnette, se ferme sur la paix des chants, soleil levant,
Dans le soir tint' une clochette, dans l'ombre grogn' un chien méchant, soleil levant,
Le lapin rentr' en sa tanière, un brin d'oseill' entre les dents, soleil levant,
Et la chanson de la bergère, sert de berceus' aux moutons blancs, soleil levant,
Les pigeons s'endorment en boule, dans un dernier rayon d'argent,
Et le coq fait rentrer ses poules, a coups de bec intransigeants, soleil levant,
Le chat se faufil' en cachette, Toinett' aussi, se dépêchant, soleil couchant,
Montr' à son amant qui la guette, les splendeurs du plus alléchant, soleil couchant
Allons ! La belle trop coquett', dont le réveil est décevant, soleil levant,
Va d'un amant faire l'emplett', et de l'amour apprends le chant
Soleil couchant, soleil couchant
Peiroton se’n va a la caça,
Tot solet, shens companhon.
Credent de gahar la lèbe,
Que gahè lo lebrauton.